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lundi 29 avril 2013

Clapage des boues en mer - bis repetita

Après le Morbihan, le Finistère ?
Suite à nos actions avec celles des ostréiculteurs et des pêcheurs, le conseil général du Morbihan avait décidé de ne plus claper en baie de Quiberon les boues des dragages des ports du sud Morbihan (nos articles), voici que l 'histoire se répète dans le Finistère.(voir le sujet dans le forum de notre blog)

Après autorisation préfectorale, le dragage des vases du port de Loctudy a commencé le 22 mars.
Que va-t-on aller clapper en mer ? le résultat d'un premier trait donne :
- des boues très compactes et collantes
- des cailloux de plus de 70 kg
- de nombreux débris (macro-déchets) tel un extincteur, un réfrigérateur.
- des poissons remontés dans les filets englués de boues.
Le schéma départemental des dragages des ports est-il respecté ?
Et l'arrêté préfectoral du 11 juin 2011 ? (notamment concernant les traitement des macro-déchets) ?

Les pêcheurs via leur comité s'estiment trompés ("on est loin des quelques millimètres prévus en zone de clapage" face au Guilvinec) et se sont fait accompagner d'un huissier pour constater les dégâts. Après une première interruption par la préfecture pour mise en conformité du traitement des macro-déchets, les dragages ont repris avec les mêmes effets sur le zone de clapage.

Le 25 avril suite à une réunion avec le comité départemental des pêches et l'association de défense des pêcheurs professionnels, le préfet du Finistère a suggéré au président du conseil général de suspendre les opérations de clapage.  Celui-ci a pris la décision de stopper le dragage, une réunion du comité d'information et de suivi se tiendra mardi 30 avril.

Jusqu'à les abandonner et chercher des solutions à terre ? la suite le dira.
FNE (France Nature environnement) réclame par l'intermédiaire de Denez L'Hostis un moratoire sur le déversement des boue de dragage en mer (voir l'article de Ouest-France)
Il serait temps que les gestionnaires des ports comprennent que la mer n'est pas une poubelle !

5 commentaires:

  1. Article inexact
    Les pêcheurs bigoudens ont formé une association et ne sont pas soutenus par le comité départemental, lequel met en avant les subventions du conseil général comme c'était déjà le cas dans le morbihan.

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  2. Mieux qu'un moratoire, il s'agit de faire interdire le clapage en mer.
    http://www.avaaz.org/fr/petition/Interdiction_du_clapage_en_mer_en_France//?launch
    et de contraindre à la création d'un centre de recherches et de valorisation des boues de draguages comme ce que fait une société franco-chinoise. http://www.actu-environnement.com/ae/news/1905.php4
    Pour créer une filière de développement durable avec des emplois à la clé.

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  3. Une table ronde institutionnelle sera organisée au cours du premier semestre afin de faire le point sur l'épineuse question du dragage, un dossier ouvert depuis longtemps par la fédération ».
    Allez, allez, Sémaphore!


    (source: Serge Pallarès, président de la Fédération Française des Ports de Plaisance 5/2/2014)

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  4. Le tribunal administratif annule l’arrêté préfectoral autorisant les clapages des vases de Lesconil et Loctudy le 13/06/2014 (Le Marin 14/06/2014)


    Les opérations de dragage de sédiments à Loctudy et Lesconil sont presque achevées, mais le jugement fera jurisprudence. (Archives Franck Jourdain)


    Le tribunal administratif de Rennes a, le vendredi 13 juin, annulé l’autorisation du préfet du Finistère de claper en mer les vases de Loctudy et Lesconil. Les opérations sont presque achevées mais cette décision fera jurisprudence.

    Le tribunal administratif de Rennes a donc suivi l’avis du rapporteur public. À l’audience du 16 mai, celui-ci avait demandé l’annulation, pour « insuffisance des évaluations d’incidence sur le site des sédiments dragués », de l’arrêté signé le 15 juin 2011 par le préfet du Finistère. Celui-ci autorisait le clapage en mer, à l’intérieur du site Natura 2000 des roches de Penmarc’h, de 165 000 mètres cubes de sédiments retirés des ports de Loctudy et de Lesconil.

    L’arrêté avait fait l’objet de deux recours sur le fond : l’un du comité régional des pêches de Bretagne, l’autre d’associations environnementales, dont France nature environnement et SEPNB-Bretagne vivante. Ils ont été joints dans le même jugement. La décision ne devrait avoir aucun impact sur les opérations en voie d’achèvement au Pays bigouden. En revanche elle fera jurisprudence et déterminera le contenu des dossiers futurs. La préfecture du Finistère a deux mois, c’est-à-dire jusqu’au 13 août, pour faire appel devant la cour administrative d’appel de Nantes.

    Les comités des pêches de Bretagne et du Finistère, satisfaits, soulignent que le choix même du site d'immersion est remis en cause. Et que « désormais, les opérations de dragages portuaires, le devenir des boues et d’une façon générale les travaux réalisés en mer devront être discutés en amont et de façon plus concertée avec les professionnels de la pêche et faire l’objet d’une évaluation objective de la part des autorités publiques compétentes » (communiqué).

    Michaël Quernez, vice-président du conseil général du Finistère, qui pilotait le bon déroulement des opérations dans les deux ports dont la collectivité territoriale a la charge, va se rapprocher du préfet pour savoir s’il interjette appel. « Il ne faudrait pas que les zones Natura 2000 deviennent des sanctuaires où l’on interdirait toute activité humaine, comme le dépôt de sédiments », souligne-t-il.

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