L’association SEMAPHORE a pour objet de développer tout ce qui peut protéger, favoriser et promouvoir une gestion durable des espaces maritimes (Mor Braz) et côtiers situés entre la presqu’île de Quiberon et Guérande, y compris les bassins versants.
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samedi 21 décembre 2013

Plan de prévention des risques littoraux (suite)

Comme prévu par le planning d'élaboration du PPRL (voir l' article précédent : lien), s'est tenu le 26 novembre dernier en préfecture de Vannes une réunion du comité de pilotage.
Au programme, présentation de la méthodologie et des conclusions par le cabinet DHI et réponses aux interrogations des participants (lien vers les 3 docts transmis par la préfecture : Présentation - Compte-rendu - Cartes).

Au regard des diverses interventions, il est sans doute intéressant de préciser la signification exacte des termes importants pour cadrer l'objet du PPRL et fonder la méthodologie suivie :

Risque, aléa, enjeu...
Le risque est la combinaison d‌’un aléa (événement susceptible de porter atteinte aux personnes, aux biens et/ou à l‌’environnement) et d‌’un enjeu (personnes, biens ou environnement) susceptible de subir des dommages et des préjudices.
Un aléa sismique en plein désert n'est pas un risque. A l‌’inverse, un événement moins important mais survenant dans une zone à forte présence humaine peut représenter un risque non négligeable.
La vulnérabilité des enjeux est également à prendre en compte lors de l‌’évaluation d‌’un risque. Par exemple, un bâtiment construit sur pilotis sera moins vulnérable aux inondations qu‌’un bâtiment classique au rez-de-chaussée de plain pied.
Période de retour d‌’un aléa
Quand on parle de la période de retour d‌’un événement, période de retour qui peut être décennale, centennale ou millennale par exemple, qu'est ce que cela signifie exactement ?
On pense généralement que pour un événement décennal, par exemple, cela signifie qu‌’il ne se produira qu’une seule fois en 10 ans, ou encore exactement tous les 10 ans. En réalité, il faut comprendre que, tous les ans, ce type d‌’événement a une chance sur dix de se produire. Pour un événement centennal, ce sera une chance sur 100, et ainsi de suite pour d‌’autres périodes de retour.
Mais pour un évènement décennal, dans une période de 10 ans, ce type d‌’événement peut très bien ne pas se produire ou bien se produire plusieurs fois .
Plus la période de retour de l‌’événement est longue, plus l‌’événement est exceptionnel, et en général, plus il est dommageable.

Le risque se définit aussi comme l'existence d'une probabilité de voir un danger se concrétiser dans un ou plusieurs scénarios, associée à des conséquences dommageables sur des biens ou des personnes. Le niveau de risque se quantifie alors par la combinaison linéaire des produits de la probabilité d'occurrence de chaque scénario et de l'amplitude de la gravité des conséquences du scénario associé.

Un autre risque littoral : se cacher la tête dans le sable...
Pour conclure, on pourra s'inquièter du déni du risque à venir justifié par le doute nettement « climatosceptique » manifesté par un membre du comité. Il y a encore du travail à faire pour que chacun soit en mesure d'opérer une saine analyse critique des théses complotiste en vogue sur le net.