Depuis 2009, Sémaphore se bat pour mobiliser les acteurs régionaux dans la recherche de solutions alternatives à l'immersion en mer des boues de dragage pollués.
L'immersion en
mer : si elle est encore utilisée en France dans la majorité des
cas elle reste la moins bonne solution au regard des risques qu'elle
induit :
- stérilisation des fonds marins
- effets sur la faune et sur la flore de la turbidité durable de l'eau (les courants continuent à mobiliser les sédiments)
- introduction dommageable de métaux lourds dans le milieu et dans la chaîne alimentaire (problème des seuils définis et du nombre de produits recherchés)
- perturbation de la biodiversité …
Dans le cadre du
congrès européen Eco-technologies
pour le futur, Sémaphore et FNE ont participé les 5 et 6
juin à Lille aux journées nationales sur la gestion
terrestre des sédiments de dragage portuaires et fluviaux (lien programme de ces journées) .
Un
défi pour le pays est lancé par le Conseil Régional du Nord Pas de
Calais, Sédimatériaux et l'Ecole des mines de Douai: «
Ne plus parler des sédiments portuaires comme un déchet mais comme
un produit »
Et après la
construction d'une route expérimentale réalisée en valorisant des
sédiments pollués dans le port de Dunkerque , des chantiers
innovateurs sont programmés. Le conseil régional du Nord Pas de Calais exprime une forte
volonté d'exporter cette expérimentation de valorisation des boues
portuaires dans d'autres régions.
Voies
Navigables de France (VNF) s'inscrit aussi dans ce programme
de recherche et d'expérimentation.
Autres
expérimentations :
A Caen pour valoriser les sédiments (construction d'une route expérimentale ) (lien article Ouest-France), au Conseil Général du Var ( projet commune de 10 ports) avec un test sur une plateforme à La Seyne/Mer, projets en « béton non structurants » (lien Setarms) à partir de sédiments fluviaux traités et matériaux minéraux (Sita Nord).
A Caen pour valoriser les sédiments (construction d'une route expérimentale ) (lien article Ouest-France), au Conseil Général du Var ( projet commune de 10 ports) avec un test sur une plateforme à La Seyne/Mer, projets en « béton non structurants » (lien Setarms) à partir de sédiments fluviaux traités et matériaux minéraux (Sita Nord).
D'autres
alternatives au clapage (non limitatives) des boues draguées sont
aussi mises en œuvre:
- les sédiments sont stockés dans des des tubes géotextiles (Liens Géotube et l'article de Mer &Littoral, Lacs et cours d'eau)
Dans ces tubes les boues peuvent alors être traitées, déshydratées, installées en contrefort (talus, digues...) ou stockés en attente.
- Les bactéries qui dévorent les boues portuaires. Déjà expérimentée en France franque et validée par les services sanitaires, cette solution permet de traiter les sédiments et d'en faire baisser le volume : (Lien la Recherche.fr)
Si
le Conseil Général du Morbihan s'est engagé à ne plus claper dans la baie de
Quiberon, des solutions sont encore à rechercher car il faut
toujours draguer les ports.
Sémaphore appelle les acteurs de la région Bretagne à relever aussi le défi de la
valorisation des sédiments portuaires, estuariens ainsi
que des rivières. Le comité de suivi du schéma de dragage des
ports Est Morbihanais a toute sa place dans cette démarche et nous
renouvelons notre demande auprès du Préfet d 'en mobiliser les
participants.
A Golfe-Juan, les bactéries remplaceront le dragage le 18/02/2014
RépondreSupprimerL'utilisation de bactéries va être testée afin de récupérer 40 à 70 centimètres de fond dans les bassins. (DR)
Objectif : gagner entre 40 et 70 cm de profondeur grâce à la destruction de la matière organique par des produits à base de micro-organismes naturels (bactéries) « libres d’emploi sans en référer à l’autorité compétente » et sans impact sur l’homme et l’environnement.
« Il ne s’agit pas de dragage, mais de bio-traitement de la matière organique », précise Stéphane Attali, directeur du département d’ingénierie portuaire à la CCI de Nice-Côte d’Azur. À partir d’avril, l’université de Nice débutera des essais in vitro avec prélèvement de sédiments pour un budget de 130 000 euros. Si les essais sont concluants, l’épandage de bactéries in situ pourrait début au dernier trimestre 2014.
L’expérience doit être validée par les scientifiques de l’université et par des experts avant que l’expérience puisse être proposée et adaptée à d’autres ports. Le traitement des sédiments solides et minéraux sera réfléchi dans un deuxième temps. Cette expérience, déjà menée avec succès en milieu lacustre ou fluvial, est une des premières en milieu marin. Celle menée par Port Gallice (Juan-les-Pins) en 2011-2012 était trop courte pour tirer trop d'enseignements
êtes vous sur que vos bactéries épandues ne mange que les sédiments ?
SupprimerQuels sont leurs effets sur les autres organismes vivant "in situ" ?
si vous acceptez de tomber dans ce port après qu"'ils" y aient épandu leurs bactéries qui ne mangent soit disant que les sédiments alors bonne baignade
Béton et Sédiments fluviaux (Information début 2014. )
RépondreSupprimerLe Nord Pas-de-Calais passe de la recherche en labo au lancement industriel. ( Sources : L'Usine Nouvelle et Le Moniteur des TP et du Bâtiment) le 29 janvier Sita Nord est signe avec Doublet. sur le C-Urban. Le Concrete Urban est majoritairement composé d’éléments recyclés : gravats, sable de fonderie et sédiments fluviaux.
Nor-Edine Abriak, chef du laboratoire mécanique des sols et matériaux de l’école des Mines de Douai, partenaire du projet, indique : « Grâce à l’intégration des sédiments fluviaux dans la composition du béton, nous réussissons à réduire sa porosité et donc à améliorer sa résistance. » (résistance en compression est de 39 MPa à 28 jours, les sédiments jouant le rôle de fines bénéfiques à l’hydratation du ciment.)
Dans peu de temps les bornes nomades en béton pour vélos, baptisées « Octave », devraient être disponibles à la vente.
A suivre, donc...