C'est en l’occurrence ce que nous disent certains élus locaux sur l'émissaire en mer (cf article de presse), tout est normal, bien ficelé, sans faille, faites confiance aux études, aux services techniques, aux scientifiques ...
Mais la population est aujourd'hui plus informée, mieux formée, plus exigeante depuis certaines catastrophes environnementales et de santé publique. C'est une excellente chose. On peut plus difficilement "faire prendre des vessies pour des lanternes".
Un bon exemple ce projet d'émissaire en mer à Saint Gildas, regardons le dossier mis à l'enquête publique de plus près.
La sortie de l'émissaire sur le câble électrique pour alimenter Houat et Hoëdic !
A la lecture du document complémentaire daté d'avril 2010 mais remis au commissaire enquêteur le 25 octobre, le SIAEP écrit que les coordonnées géographiques de l'implantation du rejet de l'émissaire fixées par l'arrêté préfectoral de mai 2009 sont fausses. Les marins pêcheurs qui ont posé la bouée signalant le rejet de l'émissaire pour le rassemblement du 25 octobre s'en sont rendus compte, le point de rejet avec ces données se trouvait à terre !
Pire, dans le dossier initial le point de rejet se trouve sur le tracé initial du câble d'alimentation électrique pour les îles d'Houat et Hoëdic! C'est pourquoi, le dossier complémentaire propose un nouveau tracé encore plus proche des rochers du Grand Rohu ! (cf la carte avec les anciens et le nouveau tracé).
Toutefois, le SIAEP malgré ce changement important ne souhaite pas faire de reconnaissances géotechniques complémentaires dans la partie rocheuse et basse du tracé où une tranchée relativement profonde devra être réalisée (page 25 du document complémentaire du SIAEP). Et pour des raisons de coûts selon le rapport ! 2 carottages seulement seront réalisés sur le parking et la plage.
Afin d'enterrer cet émissaire en mer dans sa partie terminale les travaux sont relativement importants dans un espace protégé au titre de l'environnement (Natura 2000). Une tranchée d'une largeur de 20 mètres sera creusée à partir du parking dans la dune pour faire accéder les engins de chantier et enterrer l'émissaire( carte page 34 du document complémentaire). Par ailleurs, les travaux sur la plage et dans la mer ne sont pas décrits avec précision, ni leurs conséquences sur les milieux naturels et leur reconstitution.
Contrairement à certaines déclarations, les services du Ministère de l'Ecologie a formulé des réserves sur ces travaux dans la dune et sur la plage en mars 2010 : "Les informations relatives à l'emplacement du chantier et aux modalités d'accès des engins à la zone de travaux ne sont pas précisées ; leur incidence Natura 2000 n'est donc pas évaluée. Sur ces points un complément à l'évaluation d'incidences devra être fourni."
Et en juin 2010 ce même service, sur la reconstitution des espaces naturels réaffirme qu'il "reste non décrit et les moyens mis en oeuvre pour qu'une végétalisation écologiquement compatible au site doivent être encore précisés."
A la lecture de ces avis sur le projet d'émissaire et de ses conséquences sur le site naturel du Rohu, nous pouvons légitimement nous poser la question du respect des règles en matière de protection de l'environnement.
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