Cette précision intervenait après une question posée par un conseiller sur le projet du KERVER ! Si nous pouvons comprendre que les élus peuvent avoir besoin de débattre entre eux afin d'élaborer leurs positions, l'importance donnée à ce "huis clos" semble indiquer une volonté de discrétion sur un sujet délicat mais public comme le projet touristique du KERVER. Même si une réunion publique est prévue début octobre, il est important que les enjeux du débat et les options prises soient connus avant.
Cette attitude est étonnante et contradictoire avec les principes de transparence et de concertation qui sont l'alpha et l'oméga des opérations d'aménagement et d'urbanisme. Par exemple, dans le cadre de l'élaboration du PLU de la commune de Saint Gildas, la population a été invitée par voie de presse récemment à participer aux différents ateliers thématiques.
Ce droit des citoyens est rappelé dans la charte de l'environnement de 2004 intégrée dans la Constitution française à l'article 7 :"Toute personne a le droit...d'accéder aux informations relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement".
Il y a donc un risque aujourd'hui que le SCOT de la presqu'île s'élabore à "huis clos" et nous allons saisir l'ensemble des associations de protection de l'environnement concernées afin d'avoir des positions communes sur ce document qui trace les grandes lignes de l'aménagement et du développement durable de notre territoire pour les dix prochaines années.
Une méthode de travail étonnamment inversée… qui met la charrue avant les bœufs !
RépondreSupprimerPourquoi le CCPR lors de sa réunion du 25 juin 2010 a-t-il prévu une réunion du groupe de travail le 20 septembre prochain à « huit clos » suivie d’une réunion publique le 6 octobre sur les orientations du SCoT ? Il est normal que des élus puissent travailler entre eux, il est anormal de le faire avant que le public en soit informé !
Tous les projets de développements durables nécessitent l’information et la sensibilisation du public qui seules peuvent devenir les moteurs de leurs succès !
Dans nos écoles primaires et collèges de la Presqu’île de Rhuys, nos enfants sont largement éduqués depuis quelques années vers cette démarche d’éco-citoyens par la connaissance de notre environnement terrestre et marin et des risques irrémédiables que ces derniers peuvent encourir face à l’inconscience des adultes.. .
Dans nos nombreuses associations de loisirs et de pratiques sportives à terre comme en mer et dans la vie de tous les jours, nous sommes de plus en plus nombreux concernés par le tri sélectif des déchets, le nettoyage régulier des plages, la récupération des eaux noires, le respect et la protection de l’environnement…
Nos pêcheurs, ostréiculteurs, agriculteurs et apiculteurs se sentent aussi de plus en plus alertés par les prémices d’une disparition irrémédiable de nos ressources naturelles devant les agressions permanentes de leurs exploitations forcenées et inconscientes…
Pourquoi nos élus qu’ils soient du Conseil Général, de vos communes ou de la CCPR avec son Président, s’acharnent-ils à pratiquer une méthode de travail inversée bafouant les règles élémentaires de notre constitution démocratique?
Où l’on prend des décisions sans que les Conseillers Généraux soient préalablement ou largement informés du projet immobilier sur le site du Kerver par exemple et en tout cas presque tous ignorants des règles administratives de protection d’un site classé!
Où le Conseil Municipal d’Arzon décide et subventionne 15.000 euros au Race Nautic Tour à l’exception de quelques uns, sans prévenir les organisateurs de la règlementation en vigueur sur les zones Natura 2000 qu’elle a contribué à mettre en place!
Où l’on va réfléchir et décider à la CCPR à « huit clos » de la mise en place des trames vertes avant que le public concerné soit sensibilisé au SCoT pour prendre des décisions qui ne satisferont que quelques acteurs de la vie économique et sociale au détriment de l’intérêt de tous.
Ne serait-il pas plus « durable » pour nos élus d’informer démocratiquement leurs citoyen- électeurs en inversant leurs méthodes de travail… simplement en mettant les bœufs devant la charrue !