Souvenons-nous du projet de rejet des eaux traitées de la station d'épuration de Saint-Gildas par un émissaire en mer sur la plage du Goh-Velin - Rohu (nos articles).
Après avoir alerté la municipalité en juillet 2009, en mars et avril 2010 et après avoir essuyé un fin de non-recevoir nous avions décidé d'en informer la population (avec l’association Grains de sable).
150 personnes s'étaient rassemblées sur le site le 25 octobre 2010, puis 200 habitants ont manifesté leur opposition au projet lors de l'enquête publique qui a suivi.
Le président du SIAEP (Syndicat Intercommunal d'Assainissement et Eaux Potables de Rhuys en charge de la gestion de la station) Pierre Le Droguen a pris en compte cette opposition et compris nos arguments, il a suspendu le projet et demandé une nouvelle étude de solutions alternatives au rejet en mer.
Qu'en est-il plus d'un an plus tard ?
Nous avons été conviés sur site le 21 juillet 2011 à une présentation de l'extension de la station : capacité de traitement accrue de 9000 EH (équivalent habitants) à 14.500 EH, et mise en place du traitement par filtrage membranaire, ainsi qu'un début de "pré-étude" d'une solution alternative au rejet direct en mer des effluents.
La solution étudiée est une dispersion sur une aire végétalisée des eaux traitées (une zone de 12,9 ha a été proposée par le SIAEP, cela concerne une 103 parcelles et 105 propriétaires privés - voir la carte de la zone).
Pour que cette solution soit retenue il faut notamment que le sol de ces parcelles soit adapté et que le SIAEP puisse en devenir le gestionnaire.
A ce jour :
Aucune analyse de sol n'a encore débuté.
Le SIAEP aurait des difficultés à contacter des propriétaires (quarante ont donné leur accord) et aurait demandé l'appui de la municipalité qui n'aurait, elle, pas reçu de demande officielle.
En cas d'analyse positive des sols, le SIAEP souhaite que la commune procède à un classement spécifique de cette zone dans le PLU en cours d'élaboration afin d'en faciliter l'acquisition (droit d'expropriation pour cause d'utilité publique ?); cela devrait être pris en compte dans le projet de PLU.
Autrement dit ce projet d'étude de solutions alternatives est pratiquement au point mort.
Conséquences : aujourd’hui les eaux traitées de la station se jettent toujours dans le ruisseau qui contourne l’étang de Kerpont, puis entrent dans l'étier de Kerpont pour finir directement sur le sable de la plage du Goh-Velin (voir la carte).
Même si avec le traitement par filtrage membranaire, les eaux traitées sont moins polluées qu'auparavant, elles contiennent toujours des micro-polluants (notre article précédent).
D'autre part l'arrêté préfectoral autorisant l'extension de la station à 14.500 EH était conditionné par un rejet avec un émissaire en mer, celui-ci ayant été abandonné, c'est l'arrêté du 7 août 1997 qui reste en vigueur avec rejet dans l'étier mais limité à 820 m3/j (c'est le maximum que l'étier puisse absorber) soit un maximum de 1290 m3/j avec l'arrosage du golf (470 m3/j). Ce qui correspondait à 9.000 EH.
Tant qu'une solution pour le rejet des eaux n'est pas opérationnelle, la station ne doit donc pas traiter les effluents de plus de 9000 EH.
Suscinio / Goh-Velin : deux poids - deux mesures ?
Le principe de précaution a été imposé par la préfecture à la station d'épuration de Sarzeau (Kergorange) qui utilise la même technologie de filtration membranaire avec un rejet dans un ruisseau jusqu'aux marais de Suscinio, les vannes entre le busage du marais et la plage de Suscinio doivent être obligatoirement fermées du 1er mai au 30 septembre pour atteindre l'objectif du rejet zéro pendant la période de baignade (extrait de l'arrêté préfectoral) et pour ne pas porter atteinte à la qualité des eaux.
Y aurait-il un risque sanitaire potentiel avec les eaux traitées de la station de Sarzeau et pas avec celles de Saint-Gildas ?
Alors cet été, faut-il laisser ouvert l'étier de Kerpont comme cela est prévu contrairement aux années précédentes ? Des analyses de l'eau de l'étier sont prévues par la municipalité mais uniquement microbiologiques (Escherichia coli et entérocoques intestinaux).
Rappelons également qu'un seul point d'analyse par l'ARS de la qualité de l'eau de baignade de la plage du Goh-Velin est réalisé en période estivale : c'est au centre de la plage, loin de la sortie de l'étier et aucune analyse n'est effectuée sur la zone de pêche à pied du Rohu.
Après avoir alerté la municipalité en juillet 2009, en mars et avril 2010 et après avoir essuyé un fin de non-recevoir nous avions décidé d'en informer la population (avec l’association Grains de sable).
150 personnes s'étaient rassemblées sur le site le 25 octobre 2010, puis 200 habitants ont manifesté leur opposition au projet lors de l'enquête publique qui a suivi.
Le président du SIAEP (Syndicat Intercommunal d'Assainissement et Eaux Potables de Rhuys en charge de la gestion de la station) Pierre Le Droguen a pris en compte cette opposition et compris nos arguments, il a suspendu le projet et demandé une nouvelle étude de solutions alternatives au rejet en mer.
Qu'en est-il plus d'un an plus tard ?
Nous avons été conviés sur site le 21 juillet 2011 à une présentation de l'extension de la station : capacité de traitement accrue de 9000 EH (équivalent habitants) à 14.500 EH, et mise en place du traitement par filtrage membranaire, ainsi qu'un début de "pré-étude" d'une solution alternative au rejet direct en mer des effluents.
La solution étudiée est une dispersion sur une aire végétalisée des eaux traitées (une zone de 12,9 ha a été proposée par le SIAEP, cela concerne une 103 parcelles et 105 propriétaires privés - voir la carte de la zone).
Pour que cette solution soit retenue il faut notamment que le sol de ces parcelles soit adapté et que le SIAEP puisse en devenir le gestionnaire.
A ce jour :
Aucune analyse de sol n'a encore débuté.
Le SIAEP aurait des difficultés à contacter des propriétaires (quarante ont donné leur accord) et aurait demandé l'appui de la municipalité qui n'aurait, elle, pas reçu de demande officielle.
En cas d'analyse positive des sols, le SIAEP souhaite que la commune procède à un classement spécifique de cette zone dans le PLU en cours d'élaboration afin d'en faciliter l'acquisition (droit d'expropriation pour cause d'utilité publique ?); cela devrait être pris en compte dans le projet de PLU.
Autrement dit ce projet d'étude de solutions alternatives est pratiquement au point mort.
Conséquences : aujourd’hui les eaux traitées de la station se jettent toujours dans le ruisseau qui contourne l’étang de Kerpont, puis entrent dans l'étier de Kerpont pour finir directement sur le sable de la plage du Goh-Velin (voir la carte).
Même si avec le traitement par filtrage membranaire, les eaux traitées sont moins polluées qu'auparavant, elles contiennent toujours des micro-polluants (notre article précédent).
D'autre part l'arrêté préfectoral autorisant l'extension de la station à 14.500 EH était conditionné par un rejet avec un émissaire en mer, celui-ci ayant été abandonné, c'est l'arrêté du 7 août 1997 qui reste en vigueur avec rejet dans l'étier mais limité à 820 m3/j (c'est le maximum que l'étier puisse absorber) soit un maximum de 1290 m3/j avec l'arrosage du golf (470 m3/j). Ce qui correspondait à 9.000 EH.
Tant qu'une solution pour le rejet des eaux n'est pas opérationnelle, la station ne doit donc pas traiter les effluents de plus de 9000 EH.
Suscinio / Goh-Velin : deux poids - deux mesures ?
Le principe de précaution a été imposé par la préfecture à la station d'épuration de Sarzeau (Kergorange) qui utilise la même technologie de filtration membranaire avec un rejet dans un ruisseau jusqu'aux marais de Suscinio, les vannes entre le busage du marais et la plage de Suscinio doivent être obligatoirement fermées du 1er mai au 30 septembre pour atteindre l'objectif du rejet zéro pendant la période de baignade (extrait de l'arrêté préfectoral) et pour ne pas porter atteinte à la qualité des eaux.
Y aurait-il un risque sanitaire potentiel avec les eaux traitées de la station de Sarzeau et pas avec celles de Saint-Gildas ?
Alors cet été, faut-il laisser ouvert l'étier de Kerpont comme cela est prévu contrairement aux années précédentes ? Des analyses de l'eau de l'étier sont prévues par la municipalité mais uniquement microbiologiques (Escherichia coli et entérocoques intestinaux).
Rappelons également qu'un seul point d'analyse par l'ARS de la qualité de l'eau de baignade de la plage du Goh-Velin est réalisé en période estivale : c'est au centre de la plage, loin de la sortie de l'étier et aucune analyse n'est effectuée sur la zone de pêche à pied du Rohu.
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