Il y a un an (le 15 février 2009) un journal régional reprenait en titre une déclaration d'un cadre du port de plaisance : "Le port de La Trinité n'a pas à rougir de ses vases". Nous étions dans la période où il fallait montrer que les vases que l'on allait immerger dans la Baie de Quiberon étaient propres.
Nous livrons aux lecteurs de notre blog deux éclairages récents avec des photos et non pas des mots sur la réalité de cette soi-disant propreté du port.
Les macros déchets
Quelques photos du chantier actuel et des macros déchets qui sont visibles voire même exposés comme une preuve que le tri est fait. Le fait de trier n'est pas une performance mais une obligation de l'article 5 de l'arrêté préfectoral autorisant le chantier. Nous avons traités plus complètement cette question dans l'article précédent où nous sentons la mise en scène plus qu'une véritable volonté de satisfaire une obligation légale. Ne pas oublier que 10 % des volumes traités en moyenne dans les ports sont constitués de macros déchets : soit pour l'opération de La Trinité 6 000 tonnes sur les 60 000 draguées !Les eaux colorées
La semaine dernière nous avons répertorié dans une après-midi ensoleillée sur le terre plein du port de la Trinité au moins une trentaine de petits chantiers sur des bateaux juste en face de la drague qui consciencieusement se remplissait de ces vases "propres" ! Quelques photos de ces rejets colorés qui vont directement dans les eaux du port suffisent à démontrer qu'au delà du discours marketing "développement durable" de la SAGEMOR la réalité est plus sombre et les eaux plus troubles.Pas de honte mais de la responsabilité
Aujourd'hui, il n'y a pas de honte à avoir des ports avec des déchets et des eaux sales c'est la conséquence de plusieurs années de gestion portuaire où les questions environnementales n'avaient pas la même place. Mais de grâce il ne faut pas nier les réalités. Pour mieux les affronter et trouver les solutions adaptées ne pas se voiler la face... Mais le Syndicat mixte et la SAGEMOR ont encore du chemin à faire pour trouver le chemin de la véritable responsabilité environnementale.
Un exemple positif dans un port du Nord de la France
Un exemple à suivre du côté de la Mer du Nord où le port de DUNKERQUE a lancé un schéma directeur de développement durable avec un traitement des vases contaminées dans 3 bassins de décantation et une ré-utilisation des sédiments dans des travaux d'aménagement. Deux articles du Marin (lien1, lien2) évoquent cette initiative mais nous reviendrons sur notre blog avec un dossier complet sur la démarche utilisée par le port de DUNKERQUE pour le traitement de ses vases.
bonjour
RépondreSupprimerje relaie vos articles (je les copie !!!) sur www.quiberon.info car ça interesse tous les riverains de la baie
un petit commentaire au sujet de la pollution :
et même s'il n'y avait pas de produits toxiques, ces boues en suspension dans l'eau en grande quantité ne sont -elles pas nocives pour tous les coquillages ? surtout si on tient compte de la fragilité actuelle des huitres
y a t il des études faites à ce sujet ?
Mais il est vrai que les ostréïculteurs n'ont pas intérêt à protester car ils vont sans doute avoir besoin d'aide de l'état à cause de la maladie des huitres
Nous vivons du tourisme il y a un dépot gris sur les côtes car avec les marées, les vases reviennent et ça c'est pas très touristique.
Fran
Le Préfet a déclaré faire un arrêté complémentaire pour des analyses supplémentaires dans le port de La Trinité et sur le site ! A ce jour rien n'est publié et le port sera bientôt vidé de toutes ses vases ...et des preuves !!!
RépondreSupprimerA qui profite le crime ?
Le commentaire de "cegelt...Le Président" me révolte. Est-il président des saints Innocents ? Il veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes, tout cela au nom de la sainte économie d'argent à court terme.
RépondreSupprimerMerci, Sémaphore, de continuer de lutter.
Il faut croire que l'Etat est sourd et aveugle. Le scandale est de laisser faire ces travaux plus avant.