L’arrêté complémentaire du Préfet (dont vous trouverez ici une copie intégrale) qui prescrit de nouvelles mesures au Syndicat mixte pour les travaux de dragage du port de la Trinité-sur-Mer constitue un triple aveu donnant raison à toutes les actions des associations et des élus qui ont relayé les craintes des populations du littoral.
1er aveu : dans l’existence même de cet arrêté qui complète le premier en date du 28 août 2008. Dans notre document « 10 raisons de refuser l’immersion des « vases » du port de La Trinité-sur-Mer… », nous avions soulevé « un suivi insuffisant des opérations de dragage et d’immersion ». Les nouvelles dispositions prévues dans cet arrêté sont plus contraignantes et le suivi prolongé après les travaux.
2ème aveu : ces nouvelles mesures sont motivées par « la présence du tributyl étain (TBT) dans les sédiments manipulés » celle-çi est ainsi actée. Dans nos « 10 raisons… », nous avions dénoncé « une contamination au TBT … après immersion ». N’en déplaise à ceux qui ont minimisé ce risque, cet arrêté remet donc en cause le dossier de déclaration des travaux et son instruction. Cette contamination a été minimisée dès le départ afin de pouvoir passer entre les mailles de la réglementation et du principe de précaution.
3ème aveu : nous avions dénoncé « une absence d’analyse des sédiments durant les travaux », l’article 1 du nouvel arrêté prévoit des mesures hebdomadaires sur 3 points pendant le chantier. De surcroît, « un suivi biométrique des huîtres sera conduit sur des concessions ostréicoles afin de détecter d’éventuels phénomènes de chambrage qui seraient révélateurs d’une contamination des coquillages par le TBT. » un mois après la publication de l’arrêté ….donc en fin de chantier ! Le risque sur les coquillages est connu depuis plus de 30 ans (cf l’article sur la contamination au TBT dans la baie d’Arcachon sur notre blog.) En pleine crise de l’ostréiculture, ces travaux sont un véritable « coup de poignard dans le dos de la profession » qui n'en n'avait pas besoin.
Nous ne pouvons que nous réjouir que nos craintes soient enfin reconnues mais nous dénonçons avec autant de convictions le caractère trop tardif de ces mesures. Nous demandons l’application au titre du principe de précaution la révocation de l’autorisation prévue dans l’article 3 du nouvel arrêté et l’arrêt immédiat des travaux.
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