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vendredi 14 février 2014

POLLUTION ! Communiqué de presse


Dégazages ou remobilisation de pollution…. ? Un impact durable

Avec la tempête, des boulettes d'hydrocarbure sont venues s'échouer sur le littoral de Mor Braz. Une enquête a été ouverte afin de découvrir les causes de cette nouvelle pollution, qui couvre 3 % des côtes, du Morbihan à la Vendée. Les gendarmes ont effectué des prélèvements sur la Grande Plage de Quiberon. La faune et la flore sont touchées. Trop souvent, les tempêtes sont l’occasion d’une pratique illégale : le dégazage sauvage. A cela se rajoute de fortes présomptions de remobilisation de pollutions plus anciennes.
Une cellule de crise est active à Vannes et des mesures de sécurité sont mises en place dans les différentes communes concernées. Selon le rapport de la gendarmerie il s'agit de fuel de propulsion des navires. L'accès aux plages et aux sentiers côtiers concernés a été fermé car les produits toxiques doivent être manipulés avec un équipement individuel spécifique (gants résistants aux produits chimiques, combinaisons individuelles, bottes...). Nous invitons les populations à suivre ces consignes et à prendre les précautions nécessaires en se rapprochant des communes qui transmettront les consignes adaptées.
Un impact environnemental…durable !
La question de la persistance de ces composants toxiques après le nettoyage devra être posée. Nous souhaitons qu'un suivi soit mis en place afin de surveiller leurs taux dans l'environnement et d'en déterminer les conséquences sur la faune, la flore et les activités liées au littoral.
Plus polluant qu’une marée noire
Le fuel qui souille actuellement nos côtes pourrait bien, au moins en partie, provenir d'un comportement infractionnel : le « dégazage sauvage », ce qui n'exclut pas la remobilisation de pollutions anciennes. Faute d'identification des responsables, cet événement cause souvent moins d'émoi que les marées noires, alors qu'il est à l'origine de la majorité des déversements d’hydrocarbures dans les océans.
Un délit impuni
De 1% à 3% des pollueurs par dégazage sont poursuivis. Même si les registres et les quantités de boues d’hydrocarbures des gros cargos sont surveillés, même si les amendes ont augmenté ces dernières années, les contrôles et sanctions ne sont pas encore suffisamment efficaces et il est fréquent que les navires profitent des tempêtes pour se passer des services des sociétés spécialisées et nettoyer leurs cuves à moindres frais. Les dommages causés sont durables comme en témoignerait la nature ancienne d’une partie de cette pollution et, en touchant notre environnement, ils dégradent potentiellement notre santé.
Parce que la mer n'est pas une poubelle, nous appelons le gouvernement à généraliser les modalités de contrôle exigeantes adoptées pour les grosses unités, en prenant modèle sur le Royaume Uni, en faisant appel aux nouvelles technologies tel que les clichés satellitaires et la modélisation des nappes en back tracking pour identifier ces voyous des mers, et en durcissant les sanctions appliquées aux contrevenants.
Associations Signataires : France Nature Environnement – Surfrider – UMIVEM – Sémaphore - Golfe Clair – Les Amis des chemins de ronde - Mes et Vilaine - Observatoire de Rhuys – Les amis du Parc Régional du Golfe du Morbihan - An Aod Braz – Les amis de Kervoyal - Comité de Défense de la baie de Kervoyal et du littoral Damganais - La Fédération des association de la Baie de Quiberon - Séné Nature Environnement- Ile et Vilaine Nature Environnement

5 commentaires:

  1. je suis horrifiée par ce que je lis!
    Mais en plus ,comme partout en Bretagne les stations d'épurations ne fonctionnent plus vu les quantités d'eau !! ça va faire du propre!!

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  2. ...Le plan Polmar n'a pas été déclenché par l'Etat, le nettoyage des plages reste à la charge des communes. Si un responsable était identifié au terme d'une enquête judiciaire, les communes pourraient peut-être obtenir une indemnisation. (Le Figaro 10/02/2014)..
    Donc que font le Conseil Général du Morbihan ( voir communiqué de celui de Loire-Atlantique) et les communes?

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  3. Des boulettes d'hydrocarbure ont été découvertes mercredi 5 février sur des plages du Morbihan, avant de s'échouer vendredi 7 février sur les côtes de Loire-Atlantique et de Vendée. Une enquête a été ouverte afin de découvrir les causes de cette nouvelle pollution, qui couvre 3% des côtes, du Morbihan à la Vendée. D'après les premiers résultats d'analyse de la gendarmerie nationale, ces boulettes sont constituées d'un produit du type fuel lourd utilisé pour la propulsion des navires, a indiqué la préfecture du Morbihan le 6 février dans un communiqué.

    Dégazage ou pas ?

    Avec les tempêtes qui frappent actuellement le littoral atlantique, les communes riveraines touchées soupçonnent un dégazage commis par un ou des pétroliers au large. Une quinzaine de communes ont annoncé avoir déposé plainte ou s'apprêter à le faire. Un dégazage ouvre la voie à un dédommagement civil des communes par les responsables.

    Mais la préfecture de Loire-Atlantique a écarté mardi 11 février la cause de dégazage : "Les premières analyses (...) montrent que les hydrocarbures en cause proviennent de fonds anciens, ce qui ne valide pas à ce stade l'hypothèse d'un dégazage", a indiqué la préfecture. Les analyses ont été effectuées par le Centre de documentation, de recherche et d'expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre).

    D'après Ouest France, ce premier diagnostic provient de boulettes prélevées dans le Morbihan. Celles qui sont apparues sur les côtes de Loire-Atlantique sont toujours en cours d'analyse. Elles devront confirmer l'hypothèse privilégiée d'une pollution de la même origine du Morbihan à la Vendée, a indiqué le quotidien le 12 février.

    La fédération d'associations France Nature Environnement et l'ONG Surfrider soupçonnent également un dégazage "sauvage" : "Le fuel qui souille actuellement nos côtes pourrait bien, au moins en partie, provenir d'un comportement infractionnel : le « dégazage sauvage », ce qui n'exclut pas la remobilisation de pollutions anciennes", ont indiqué les associations. De 1% à 3% des pollueurs par dégazage sont poursuivis, selon elles. Les ONG ont appelé le gouvernement "à généraliser les modalités de contrôle" et durcir les sanctions appliquées aux contrevenants.

    Selon l'AFP, le ministre de l'Ecologie Philippe Martin a indiqué lundi 10 février que cette piste de dégazage n'était pas privilégiée par ses services, et a évoqué celle "d'une vieille épave au large qui, remuée dans le tambour de ces tempêtes, aurait pu relâcher des hydrocarbures qui auraient été dans ses soutes". Le ministre a assuré que les communes les plus touchées pourraient être aidées financièrement même si le plan Polmar concernant les pollutions marines n'a pas été déclenché.

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  4. Nos félicitations pour vos deux initiatives sur ce sujet épineux.
    Cependant - c'est mineur, pensons-nous- mais demeure une question. Pourquoi, sur les 15 signataires du communiqué de presse, la moitié ne vous a -t-elle pas suivi pour co-signer votre lettre au Président du Conseil Général du Morbihan datée du 14/02/2014?

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  5. Christophe Priou, député UMP de Loire-Atlantique, a déposé le 9 avril 2014 à l'Assemblée une proposition de loi visant à "rendre obligatoire" le déclenchement du plan Polmar Terre en cas de pollution du littoral "nécessitant la mobilisation rapide de moyens humains et techniques. L'instruction du Premier ministre du 4 mars 2002 relative à la lutte contre la pollution du milieu marin indique que le déclenchement du plan Polmar "donne accès au fonds d'intervention Polmar .Cette loi propose donc d'activer le plan Polmar Terre dès qu'une pollution des rivages "entraîne la fermeture des plages, la mobilisation des personnels et la mise en œuvre technique du ramassage de substances polluantes notamment le pétrole et dérivés".

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