L’association SEMAPHORE a pour objet de développer tout ce qui peut protéger, favoriser et promouvoir une gestion durable des espaces maritimes (Mor Braz) et côtiers situés entre la presqu’île de Quiberon et Guérande, y compris les bassins versants.
Elue au comité de bassin Loire-Bretagne, SEMAPHORE est agréée association départementale de protection de l'environnement.

Apportez votre soutien en adhérant à Sémaphore - Bulletin d'adhésion ICI

samedi 27 novembre 2010

Dans la rade de Lorient : les vases font des vagues...

Le projet d'immersion de 154 000 m3 de vases pour faciliter l'accès au pôle "course au large" à Lorient proche de la Base Sous Marine afin d'accueillir les grands voiliers de la Volvo Ocean Race en juin 2012 fait des vagues. Un collectif de 16 associations s'est mis en place et dans un courrier adressé au Préfet du Morbihan s'oppose à l'immersion de ces sédiments contaminés.

Fort justement le collectif s'interroge sur les analyses des sédiments (voir l'article Ouest-France) . Nous avons à Sémaphore l'expérience dans les travaux de dragage du port de La Trinité-sur-Mer et de ces analyses préalables qui minimisent les risques. Quand nous avions soulevé après la première tranche des travaux la présence de TBT dans les coquilles Saint Jacques test, nous exagérions les répercussions selon le Conseil général.
Ne parlons pas du système de suivi que nous avons expérimenté le mois dernier. Notre blog a traité dernièrement des analyses que nous faisions de "cette mascarade".

Le constat est sans appel, les associations, les professionnels de la mer souhaitent de plus en plus que les pratiques de dragage et d'immersion changent. Plus nous serons nombreux à revendiquer que " la mer n'est pas une poubelle" et plus nous serons entendus.

vendredi 26 novembre 2010

Enquête publique pour l'émissaire : près de 200 personnes ont exprimé leur opposition.


Ce vendredi à 17 heures Sémaphore et Grains de Sable ont rencontré M. GUYON commissaire enquêteur pour l'émissaire en mer à la mairie de Saint Gildas.


Le document de Sémaphore remis au commissaire(copie jointe) détaille les raisons de notre opposition au système de l'émissaire en mer à moins de 200 mètres du haut de la plage :

- notre analyse montre une quasi absence de dispersion dans une zone fréquentée par les pêcheurs et baigneurs.

- aujourd'hui les rejets contiennent des micropolluants (antibiotiques, stéroïdes, antidépresseurs...) qui ne peuvent être éliminés par les techniques actuelles.

- les travaux prévus dans la dune et sur la plage ont fait l'objet de réserves par les services de l'Etat le site étant classé Natura 2000.

Cette consultation de la population est un vrai succès, près de 200 personnes se sont exprimées sur ce projet, alors que la première enquête sur l'extension de la station d'épuration en 2008, 7 avis seulement avaient été enregistrés.

Maintenant le commissaire enquêteur doit faire son rapport d'ici un mois environ.

Mais sans attendre, au regard d'un fort rejet de la population, nous rencontrons le Président du SIAEP jeudi 2 décembre afin de reposer nos demandes et d'avoir enfin des réponses claires de la part des élus.

mardi 23 novembre 2010

"Tout va très bien Madame la Marquise" ou l'évaluation du dragage du port de La Trinité !

Les quatre associations (Sémaphore, Bretagne Vivante, Eau et Rivières de Bretagne et Grains de sable) qui ont siégé le 19 octobre au comité de suivi des opérations de dragage des ports est-morbihannais ont fait parvenir un courrier au Préfet du Morbihan. Cette lettre que nous publions est accompagnée d'un document fourni et détaillé qui analyse les méthodes et les résultats présentés lors de la dernière séance consacrée aux opérations de dragage de La Trinité. Sémaphore avait proposé cette contribution écrite après une réunion où la chanson traditionnelle "Tout va très bien Madame la marquise" aurait été de circonstance à écouter le maître d'ouvrage le conseil général du Morbihan !

Des méthodes contestables et contestées.
Dans le courrier les 4 associations mettent en évidence les anomalies suivantes :
- le cabinet qui a présenté et élaboré le dossier de demande d'autorisation pour le compte du maître d'ouvrage est le même qui fait le suivi et l'évaluation, ce qui n'est pas très normal et sème le trouble sur son objectivité.
- le volume clapé annoncé en réunion ne correspond pas au nombre de rotation des barges figurant dans le dossier de suivi ? Combien de m3 ont été clapés dans la baie de Quiberon c'est encore un mystère.
- dans un document annexé au courrier nous remettons fortement en cause les méthodes utilisées avec des éléments concrets et étayés par une argumentation rigoureuse. Les deux rapports présentés sont disséqués et leurs conclusions trop optimistes fragilisées.
- enfin, malgré toutes les tentatives afin de minimiser les effets des clapages sur les milieux marins, nous démontrons qu'ils ont provoqué une augmentation des concentrations de métaux lourds et une perturbation de la macrofaune benthique sur et autour du site de clapage.

Vous trouverez dans la copie de la lettre et du document d'analyse tous les éléments de notre argumentation.

Des demandes précises...
Face à ces incertitudes et ces anomalies, les 4 associations demandent une contre expertise indépendante des services de l'Etat afin de bien évaluer les conséquences du clapage sur les milieux marins et un bilan précis du tonnage clapé dans la Baie de Quiberon.

Une seule solution l'arrêt des clapages... en Baie de Quiberon et ailleurs.
Les discours rassurants, peu scientifiques, avec des méthodes contestables n'ont qu'un seul objectif continuer à utiliser le site de la Baie de Quiberon pour les prochaines opérations notamment Port Haliguen avec ces 130 000 m3. Comme par hasard, les études préalables sur ce port seront terminées en avril 2011, après les élections cantonales ?

Les 4 associations avec ce document ont voulu affirmer leur opposition à ces opérations et la quasi "mascarade" du suivi. Nous attendons des réponses précises et nous continuerons à nous opposer à l'utilisation de ce site avec détermination et conviction renforcée par le manque de sérieux du suivi.